10 October 2018 - Revue de presse

Demain : La Clinique de La Source allie indépendance et qualité_

Entretien avec Dimitri Djordjèvic, Directeur Général de la Clinique de La Source, partenaire du Prix Vaudois des Entreprises Internationales, et Alison Hick-Duvoisin, Cheffe du service Marketing et Communication.

 

La Clinique appartient à une fondation à but non lucratif. En quoi cela la distingue-t-elle d’autres établissement intégrés à un réseau ?

Dans la prise en charge des patients, rien. Mais d’un autre côté, tout est différent car nous n’avons pas d’actionnaires à rémunérer. La clinique doit être rentable pour être pérenne. Nous avons la possibilité de fixer un horizon à beaucoup plus long terme ; tout ne doit pas forcément apporter un retour immédiat. L’exercice peut être ardu dans le domaine de la santé, sous pression entre hausses des primes et baisses des remboursements de certains actes. Cela n’est pas répercuté sur les charges de personnel ; en d’autres termes, la fondation accepte de gagner moins plutôt que de réduire le nombre de ses collaborateurs, dont la dotation est par ailleurs supérieure à celle de la plupart des institutions privées ou publiques. Les équipes sont maintenues sans que nous ayons à gérer des pressions supplémentaires, ce qui permet d’assurer la qualité des soins et de la prise en charge.

 

La Haute École de la Santé La Source fait également partie de la fondation, ainsi que l’Institut La Source. Quel est le rôle de ce dernier ?

La fondation chapeaute la clinique et l’école. Cette dernière, une HES, est soumise aux règles de l’Etat. L’institut est une entité privée dont le but est de développer des projets de recherche et de développement dans le domaine des soins infirmiers. Il est financé par la fondation. Le fonctionnement de l’institut permet de monter des projets et de mettre en place des partenariats avec les acteurs de son choix ; cela a par exemple déjà eu lieu avec la Chine, dans le cadre d’un programme d’échange. L’idée est de faire de la recherche appliquée dans les soins infirmiers, en accueillant notamment des start-up dans un hôpital simulé qui prendra ses quartiers à Beaulieu, où une partie de l’école sera relocalisée. L’inauguration est prévue pour septembre 2018.

 

Un partenariat existe, avec le CHUV, dans le cadre de l’utilisation d’un robot chirurgical. Comment voyez-vous l’avenir de la collaboration public-privé ?

Nous souhaitons que la collaboration public-privé se renforce. C’est un fait : nous sommes voués à exister côte à côte. Dans ce cas, autant mettre tout en oeuvre pour que des projets communs soient développés et continuent de l’être. La convention de chirurgie robotique avec le CHUV, par exemple, a été reconduite jusqu’à 2020. La clinique joue un rôle de pionnier, puisqu’elle était la première du canton à disposer d’un robot. En termes d’image, il est également positif pour nous d’être associés à une institution publique. Un autre avantage important dans la collaboration avec le CHUV est que le nombre minimum de patients est ainsi atteint, ce qui n’aurait pas été le cas avec les nôtres uniquement. La technologie évolue et de nouvelles applications possibles sont sans cesse découvertes. Dans le cadre de la collaboration avec le CHUV, un partenariat concernant les urgences a également été mis en place, formalisé dans une convention. Le but est de décharger le centre hospitalier quand les soins intensifs sont pleins, un peu selon le principe d’une soupape de sécurité. Nous accueillons les cas les moins lourds quand le CHUV est engorgé. D’autres collaborations ponctuelles existent également, par exemple lors de l’organisation de conférences.

 

Comment la digitalisation, thème d’actualité, peut-elle bénéficier aux patients et aux soignants ?

Pour les patients, le plus grand intérêt réside, entre autres, dans le monitoring à distance, qui représente une belle avancée : en effet, un patient se sentira toujours mieux chez lui, à la maison, que dans un hôpital. Le digital peut également contribuer à mettre en place un suivi plus pointu et efficace, ce qui apporte davantage de sécurité au patient tout en contribuant à le rassurer.

 

Et finalement, quel est l’élément le plus surprenant que les gens ignorent généralement au sujet de la clinique ?

Les gens sont souvent surpris d’apprendre que la clinique ne fait pas partie d’un groupe et qu’elle est la seule du canton de Vaud à appartenir à une fondation à but non lucratif. Un autre élément que le public ignore souvent est que les prestations ambulatoires sont accessibles aux bénéficiaires de l’assurance de base. Les urgences, la radiologie, la radiothérapie, le traitement de l’obésité au sein de notre centre spécialisé, la physiothérapie et d’autres services encore sont accessibles sans devoir disposer d’une assurance privée et aux mêmes tarifs que dans un hôpital public.

 

Rédaction : Laurine Chiarini
Parution : Demain, édition octobre 2018 - Votre CVCI International Link News