4 décembre 2017 - Revue de presse

24 Heures: Prothèse de la hanche, quelle prise en charge en 2018 ?_

24H

Prothèse de la hanche, une opération qui se prépare

En Suisse, 17'000 personnes procèdent chaque année à la pose d'une prothèse.

«Six semaines après la pose d’une prothèse de la hanche, on peut reprendre une vie quotidienne simple, explique le Dr Kareem Boulos, chirurgien-orthopédiste. Trois mois après des loisirs doux, comme le golf, et après six mois des activités plus exigeantes. Mais chaque cas est individuel et si certains skient à nouveau après quelques mois, d’autres disent qu’il leur a fallu une année pour se sentir tout à fait rétabli.» Avec ses collègues, le Dr Sylvain Duc, radiologue, et Vincent Liesenborghs, physiothérapeute, le spécialiste présentera les dernières avancées sur la prothèse de la hanche lors de la prochaine visite thématique organisée par la Clinique de La Source*. «La satisfaction ressentie après l’opération est aussi influencée par l’attente du patient, précise le médecin. Mais, globalement, l’amélioration de la qualité de vie qu’apporte la chirurgie prothétique est aujourd’hui clairement établie. Le taux de satisfaction est de 95%. Une prothèse permet aussi à une personne âgée de rester autonome, de bien vivre chez elle et d’éviter l’entrée dans un EMS».

Près de 17 000 prothèses de la hanche sont posées chaque année en Suisse, dont deux tiers sur des personnes âgées de 65 ans et plus. La moyenne d’âge a diminué ces dernières années, passant de 70 ans dans les années 1990 à 68 ans en 2015. Dans 99% des cas, c’est l’arthrose due à l’usure normale de l’articulation qui constitue l’indication pour une opération. «Il faut bien poser le diagnostic, car beaucoup se plaignent de douleurs à la hanche qui proviennent en fait d’ailleurs», note le Dr Sylvain Duc. Une radiographie permet de confirmer le diagnostic suspecté lors de l’examen clinique. L’arthrose douloureuse de la hanche se manifeste par des douleurs à l’aine et ou sur le côté, qui peuvent irradier le long de la cuisse. Cela fait mal aussi lorsqu’on se lève après avoir été assis un moment. «Avant d’opter pour un implant, nous devons aussi nous assurer que le traitement conservateur (ndlr: anti-inflammatoires, physiothérapie, injections) a été optimal», affirment les spécialistes.

«La mission principale de l’opération est prioritairement de changer la qualité de vie détériorée du patient»

Les techniques d’implantation (préprogrammation de la pose par scanner en 3D, notamment) ont progressé, les matériaux des prothèses aussi. «Ces améliorations, en optimisant l’interaction entre la tête de la prothèse et la partie qui la recouvre (cupule) et adhère au bassin, diminuent l’usure et augmentent la stabilité de l’implant, réduisant le risque de luxation», explique le Dr Boulos.

Une bonne préparation à l’opération se révèle bénéfique. «La physiothérapie préopératoire se concentre notamment sur l’étirement de certains muscles, celui du grand fessier entre autres, qui ne pourront plus être mobilisés après l’opération», explique le physiothérapeute Vincent Liesenborghs. On apprend aussi au patient à marcher avec des cannes et comment, après, éviter certains mouvements voire, selon, renoncer à certaines activités à haute énergie.

«La mission principale de l’opération est prioritairement de changer la qualité de vie détériorée du patient», rappelle le chirurgien. «Bien qu’une prothèse ne soit pas l’équivalent d’une hanche neuve, elle permettra au patient de reprendre la plupart de ses loisirs et de ses activités courantes, que l’arthrose douloureuse d’avant l’opération avait fortement limitées.»

Francine Brunschwig

 

 

Visite thématique jeudi 11 janvier 2018 de 16h45 à 19h00

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